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Abstract: Résumé Des recherches ont été conduites durant l'année 1966 dans la plaine abyssale ibérique pour déterminer si des déchets particulièrement dangereux, par exemple radio-actifs, pouvaient y être immergés sans danger pour la vie humaine. Le principal problème à résoudre était le suivant: Avec quelle vitesse des déchets, posés sur le fond au centre de la plaine abyssale ibérique et s'y dissolvant peu à peu, atteignent-ils la couche océanique superficielle où les hommes pêchent? La diffusion des déchets du fond vers les couches d'eau surjacentes peut résulter des courants, ou de la diffusion verticale ou éventuellement d'une chaîne alimentaire dirigée de bas en haut. Pour déterminer la diffusion verticale dans les couches inférieures de la zone étudiée, on a mesuré la répartition verticale des concentrations au dessus du fond de la mer de substances qui sont en permanence libérées ou absorbées par le fond de la mer dans son état naturel y compris par les organismes qui s'y trouvent. La concentration en oxygène et la concentration en ions H étaient plus faibles au voisinage immédiat du fond que dans les couches d'eau situées au dessus. La diminution de la concentration en oxygène est provoquée par l'accumulation sur le fond de matériaux organiques qui y sont désagrégés par oxydation organique. La diminution de la concentration en ions H est provoquée par le CaCO3 contenu dans le sédiment avec lequel s'équilibre l'eau profonde non saturée en CaCO3. A partir de la pente des courbes de O2 au fond de la mer, on a calculé la diffusion verticale de O2 dirigée du haut vers le bas, dans la zone étudiée. Elle est voisine de 10 g O2 par m2 et par an A partir de la pente des courbes d'ions H au fond de la mer, on a calculé la diffusion verticale des ions H dirigée du haut vers le bas, la vitesse de dissolution du CaCO3 au fond de la mer et la diffusion verticale dirigée du bas vers le haut de (CO3H)2Ca+Ca++. La diffusion verticale des ions Hest voisine, dans la zone étudiée. de 10−4 g par m2 et par an. La vitesse de dissolution du CaCO3 et la diffusion verticale de Ca(HCO3)2+Ca++ sont voisines de 10−2 g par m2 et par an. Ces données ne doivent être considérées que comme des ordres de grandeur. Comme les mêmes lois de diffusion sont valables pour toutes les substances, la répartition verticale de leurs concentrations au-dessus du fond est semblable, au sens mathématique, en régime stationnaire. On peut par conséquent déduire de la répartition verticale des concentrations en O2 et ions H, la répartition verticale des concentrations de déchets à laquelle il faut s'attendre en régime stationnaire, connaissant la concentration de déchets sur le fond (celle-ci est couramment déduite de la solubilité) et la concentration de déchets d'une eau de mer naturelle non modifiée. Par application de ce rapport de similitude, on est conduit à une équation par laquelle on peut calculer en régime stationnaire la diffusion verticale à laquelle il faut s'attendre pour les déchets qui se dissolvent da façon continue sur le fond de la mer dans la zone étudiée, et ne réagissent avec l'eau de mer. On montre, au moyen de quatre exemples numériques quelles quantités de déchets par m2 et par an peuvent passer par diffusion verticale du fond de la mer aux couches d'eau qui le surmontent.

Abstract: Résumé Au printemps 1968, le navire de recherche allemand «Meteor» a entrepris une expédition dans la zone de remontée du Nord-Ouest de l'Afrique. Au cours de cette expédition, sur tous les trajets et coupes hydrographiques entre les Canaries et Bathurst (Gambie), la température et la concentration en phosphate de l'eau de surface ont été enregistrées continuellement. Les appareils enregistreurs de la concentration en phosphate qui avaient été utilisés au cours d'expéditions antérieures, ont été considérablement modifiés pendant ces dernières années. On en donne donc une description détaillée. Quelques points particulièrement intéressants des enregistrements sont reproduits sous leur forme originale. La température, de même que la concentration en phosphate, montre une structure fine très marquée. Pour la concentration en phosphate on constate des gradients de plus de 0,1μg-at P/dm3 par mille. La correspondance entre les enregistrements en eau de surface et la distribution verticale des températures et concentrations de phosphate est mise en évidence pour deux coupes. Dans les enregistrements en surface l'eau de remontée est reconnaissable aux températures particulièrement basses et à la concentration le plus souvent très élevée en phosphate. Dans les coupes verticales les isothermes et, jusqu'à un certain point aussi, les courbes d'égale concentration en phosphate, indiquent le mouvement de l'eau de remontée. Dans les coupes représentées, le mouvement ascendant s'étend jusqu'à la profondeur maximale de 250 m. Les enregistrements de température et de phosphate effectués au cours de déplacements et de coupes hydrographiques dans la région comprise entre le cap Barbas et Nouakchott (18° à 23°N) sont représentés par des cartes. A cet effet, on a utilisé une disposition graduée, dans laquelle les différentes températures et concentrations en phosphate sont représentées par des couleurs symboliques. Le résultat de l'ensemble des enregistrements entre les Canaries et Bathurst est donné par des cartes divisées en carreaux de 1/6 de degré. Dans chaque carreau pour lequel des mesures ont été obtenues, on a porté la valeur moyenne de la température et aussi de la concentration en phosphate correspondante. Là aussi les différentes températures et concentrations sont représentées par des couleurs symboliques. La température, de même que la concentration en phosphate de l'eau surface, fait apparaître de grandes différences. La température la plus basse se situe autour de 15,0°C; la plus haute, autour de 22,5°C. La plus faible concentration en phosphate est de 0,03 μg-at P/dm3; la plus forte dépasse 1,0 μg-at P/dm3. D'une manière générale, à une basse température correspond une forte concentration et, à une haute température, une faible concentration de phosphate. En certains endroits cependant, l'eau de remontée est notablement plus pauvre en phosphate que ne le donnait à prévoir le bas degré de température. On peut en conclure que la consommation du phosphate par le phytoplancton peut s'effectuer plus rapidement que le réchauffement de l'eau à la surface. En d'autres points, l'eau chaude apparaît avec une concentration en phosphate relativement forte. Là, la floraison de phytoplancton a déjà eu lieu et une partie du phosphate est déjà de nouveau régénérée. Les températures en surface les plus basses ont été relevées entre le cap Barbas et Nouakchott. C'est là qu'au printemps 1968 se trouvait le centre de la zone de remontée du Nord-Ouest de l'Afrique. Mais également au Nord du cap Barbas jusqu'au cap Bojador et au Sud de Nouakchott, une remontée mérite d'étre signalée. La variation en fonction du temps de la température et de la concentration en phosphate est considérable. Pour la température apparaissent des différences de près 3°C. Pour la concentration on a même observé une variation de 0,8 μg-at P/dm3. Les différences dans l'espace et la variation dans le temps sont plus grandes pour la concentration en phosphate que pour la température. Cela s'explique par l'intervention du phosphate dans les processus biologiques qui se déroulent très rapidement. En comparaison la température ne subit que des modifications relativement lentes. Les enregistrements de la température et de la concentration en phosphate devant la côte NW d'Afrique montrent que là, la remontée ne consiste pas en un mouvement ascendant de l'eau, simple et uniforme. Ici, nous avons affaire à un système compliqué de zones de remontée, de dômes de remontée et de tourbillons, dont la structure et la position se modifient sans cesse.

Abstract: Résumé Un réseau de stations dans la zone maritime devant Nouakchott sert à l'examen des modifications dans le temps qui se reflètent dans une remontée d'eau après qu'elle ait atteint la surface de la mer. Pour exclure de notre champ d'examen les eaux qui n'appartiennent pas au système des remontées d'eau, seulement les stations présentant en surface (profondeur 10 m) une salinité approchant celle des remontées d'eau fraîche sont observées. Les données chimiques de l'eau de surface sont confrontées avec les températures correspondantes. La hausse quotidienne de la température dans la couche de surface mêlée fournit la relation entre l'échelle de température et l'échelle de temps souhaitée. On discute des changements temporels des parametres chimiques. Ils sont tout à fait semblables aux changements observés en mer du Nord lors de la première phase d'une floraison de phytoplancton de printemps. La production primaire nette se calcule à partir de la pente des droites de regression tracées pour la valeur du pH, et pour la concentration de nitrates et de phosphates. Le résultat concorde bien avec les données de la littérature aussi bien qu'avec les analyses de carbone14C faites dans le même domaine. Sous les conditions choisies, les changements chimiques dans les remontées d'eau en surface sont, à ce qu'il semble, dominés de manière sensiblement plus forte par la production primaire (et secondaire) que par le mélange vertical et horizontal avec les eaux plus profondes ou environnantes.

Abstract: Résumé Le navire allemand de recherche pour la pêche, «Anton Dohrn» a participé du 20 mai au 30 juin 1963 à l'opération «Norwestlant 2» de l'ICNAF (International Commission for the Northwest Atlantic Fisheries) dans la mer d'Irminger. A cette occasion le phosphate inorganique en solution dans l'eau de surface a été mesuré d'une manière continue à bord du navire en route au moyen d'un nouvel appareil. Les résultats sont donnés sous forme de cartes et de graphiques. Dans l'Est et le Sud-Est du Groënland, à la limite des courants d'Irminger et du Groënland Est, la distribution du phosphate présente une structure fine très marquée que la méthode classique de mesures en des stations isolées n'avait pas révélée jusqu'à présent.

Abstract: Résumé Les recherches chimiques effectuées dans la Baie Allemande entre 1969 et 1979 montrent que, si en hiver les valeurs du pH sont relativement faibles, il existe au printemps et en été de plus ou moins larges étendues où le pH est élevé. A partir de ces différences de pH, la production primaire minimum (production primaire brute diminuée de la respiration de tous les organismes) a été calculée. La distribution horizontale de la concentration chlorophyllienne a été trouvée très différente de celle du pH; sans doute parce qu'une masse d'eau lors de son déplacement sous l'effet des courants, conserve son pH beaucoup plus longtemps que sa concentration chlorophylliene; et aussi parce que d'importantes quatités de matières organiques sont décomposées dans les zones côtières, surtout au débouché des fleuves. A partir de la distribution du pH et de celle de la concentration chlorophylliene, on déduit que la production primaire dans la Baie Allemande est sensiblement supérieure à celle de la partie hauturière de la Mer du Nord. Les calculs effectués à partir des mesures de pH montrent qu'en de vastes zones de la Baie Allemande, la production primaire est de 2 à 3 fois plus intense que dans la partie hauturière de la Mer du Nord. La principale explication de cette différence est l'apport de substances nutritives par les fleuves. En outre le régénération rapide et le recyclage des substances nutritives dans la couche euphotique jouent un rôle important dans les zones côtières de faibles prorondeurs. D'après la répartition horizontale des substances nutritives en hiver et de la salinité, on peut en particulier mettre nettement en évidence l'entrée des eaux fluviales riches en substances nutritives et leur mélange avec les eaux de la Baie Allemande. Pendant la période 1936 à 1978, la concentration totale en phosphate est restée constante dans le Nord-Ouest de la Baire Allemande tandis qu'elle était multipliée par 2 à 3 dans le Sud et dans l'Est.