ISSN:
1420-911X
Source:
Springer Online Journal Archives 1860-2000
Topics:
Medicine
Description / Table of Contents:
Résumé Dans le cadre d'une vaste étude sur les mécanismes sociaux régissant les habitudes de boire, un échantillon représentatif («household survey») de la population suisse alémanique et romande de 15 à 74 ans (grandeur de l'échantillon: 902 personnes) a fait l'objet d'une analyse systématique. A l'encontre des données trop globales de la consommation per capita, l'appréciation de la consommation, à l'aide des facteurs fréquence et variabilité de la consommation des diverses boissons alcooliques ainsi que de la quantité ingérée, a l'avantage de mettre en évidence la multiplicité des types de comportement de ces 89 % de la population qui sont des consommateurs d'alcools. En ce qui concerne la bière, le vin et le cidre fermenté, la consommation quotidienne, hebdomadaire ou bi-hebdomadaire et la consommation peu fréquente — soit une fois par mois ou moins — sont les comportements le plus fréquemment adoptés par les consommateurs. En ce qui concerne les spiritueux, ce sont des consommations hebdomadaires ou bi-hebdomadaires et la consommation peu fréquente qui viennent au premier rang. La Suisse est un pays où la consommation n'est typiquement ni de vin, ni de bière. Il faut toutefois remarquer qu'en Suisse romande, le vin est consommé de manière significativement plus fréquente qu'en Suisse alémanique. La consommation d'alcool se répartit, du point de vue quantitatif, comme suit dans la population: les très petits consommateurs sont en petit nombre; en même temps que croît la quantité d'alcool consommée, croît fortement le nombre des consommateurs de ce type, mais ce nombre atteint son maximum avec une consommation, toutes proportions gardées, relativement modeste. A partir de là et jusqu'aux taux les plus élevés de consommation, le pourcentage de consommateurs diminue constamment. Ce qui entraîne à une répartition très inégale de la consommation: les 10 % ayant le taux le plus élevé de consommation répondent quasiment à eux seuls de la moitié de la consommation globale. Aucune définition opérationnelle de l'alcoolisme n'est disponible au vu des connaissances actuelles. Du point de vue quantitatif, l'ingestion de 80 g d'alcool pur en moyenne par jour constitue le seuil de consommation potentiellement cirrhogènique, et 160 g ou plus un risque particulièrement élevé de cirrhose hépatique. 4,1 % de la population boivent 80 g par jour ou plus et 0,7 %, 160 g d'alcool ou plus. L'extrapolation pour l'ensemble de la Suisse donne pour le premier groupe environ 200 000 personnes et pour le second 34 000. Près d'un quart des consommateurs connaissent non seulement les qualités gustatives de l'alcool mais tout autant ses effets. Bien que, d'une manière générale, les suisses romands boivent plus et plus fréquemment que les suisses alémaniques, les doses absorbées lors de chaque occasion demeurent moindres. La différence est statistiquement significative par rapport à la Suisse alémanique. Etonnant est par contre que les femmes consommatrices d'alcool n'en ressentent pas moins souvent les effets que les hommes, tous les indicateurs disponibles donnant les hommes comme des consommateurs notoirement plus importants que les femmes. Cette contradiction apparente disparaît si l'on considère que les femmes, de par leur constitution (différences tissulaire et de poids), ont besoin de moins d'alcool que les hommes pour atteindre un même taux d'alcoolémie. La relation entre le comportement de boire — en tant que variable dépendante — et les caractéristiques socio-démographiques — en tant que variable indépendante —, a été examinée par le biais d'une analyse multivariée. Le sexe, l'âge et le revenu expliquent à eux seuls un quart des variations dans le comportement de boire (R=.50). L'addition d'autres variables n'apporte que peu d'explications supplémentaires (R=.51). D'autres éclaircissements complémentaires demeurent réservés, dépendant de l'analyse à venir au moyen de concepts sociologiques tels que normes de boire, contexte social de la consommation d'alcool, interprétation individuelle des divers modèles de comportement.
Abstract:
Summary Within the scope of a comprehensive study of social mechanisms of the drinking habits, a household survey was conducted among the 15 to 74-year-old population (sample size: 902). Overall per-capita-consumption figures have been, so far, the only available information on drinking in Switzerland. The data collected on various dimensions, i.e. quantity, frequency and variability of alcohol intake show a wide variety of drinking patterns among the 89 % of the population using alcohol. Frequency of beer, wine and fermented cider consumption falls mainly into the three categories: daily use, up to twice weekly, rarely (once a month or less). For hard liquor we found: up to twice weekly, rarely. The Swiss have no definite preferences as to wine, beer or other alcoholic beverages. Yet, in the French speaking part wine is used significantly more frequently than in the German part. The distribution curve of alcohol consumption among the population 15–74 is shaped as follows: only few people use small quantities; the percentage of consumers increases with the quantity, but reaches its peak still at a relatively modest consumption; we find a decreasing number consuming larger quantities and the percentage gets very small as the intake becomes extremely high. The distribution of consumption, therefore, is uneven: The 10 % of the population drinking the most consume half of the total consumption. Available knowledge makes an operational definition of alcoholism impossible. An average daily consumption of 80 g absolute alcohol is considered as potentially cirrhogenic dose while 160 g or more represent definitely a high risk for cirrhosis of the liver. 4.1 % of the sample drink 80 g or more daily, 0.7 % drink 160 g or more. By extrapolation for the total Swiss population, the number of persons in the first group amounts to some 200 000, to 34 000 in the second group. Almost 25 % of the consumers are familiar not only with the characteristics of drinking as regards taste, but also with its effects, (blood alcohol concentration [BAC] of 0.1 % or more). Even though French speaking Swiss have a higher and more frequent consumption, they drink smaller quantities per occasion than the Swiss from the German part. This difference is statistically significant. Female alcohol users notice the effect of drinking as frequently as men which is surprising. And yet, the available indicators show that men are considerably heavier consumers. This contradiction disappears when we take into account that women reach a certain BAC with smaller amounts of alcohol due to physiological differences (body weight and tissues). The relationship between drinking behavior as a dependent variable and socio-demographic characteristics as independent variables was studied by multivariate analysis. The variables sex, age, and family income, explain 25 % of the variations in drinking behavior. Other variables turned out to be unimportant. Additional explanation is expected when sociological concepts such as drinking norms, social context of alcoholism, individual interpretation of different drinking patterns will be considered.
Notes:
Zusammenfassung Im Rahmen einer umfangreichen Studie über die sozialen Mechanismen der Trinksitten wurde 1975 eine für die 15- bis 74jährigen der Deutsch- und Westschweiz repräsentative Haushalt-Erhebung durchgeführt (Grösse der Stichprobe: 902). Gegenüber den zu globalen Pro-Kopf-Verbrauch-Zahlen hat die Erfassung des Konsums mit Hilfe der Dimensionen Häufigkeit, Menge und Variabilität der verschiedenen Getränke den Vorteil, die Vielfalt des Verhaltens jener 89 Prozent der Bevölkerung zu zeigen, die Alkohol konsumieren. Beim Bier, Wein und Gärmost variiert der Konsum zwischen täglich, ein- bis zweimal pro Woche und seltenerem Konsum. Bei den Spirituosen kristallisieren sich die Spielarten ein- bis zweimal wöchentlich und seltener Konsum heraus. Die Schweiz ist weder ein typisches Wein- noch ein typisches Bierland. Allerdings wird Wein in der Westschweiz signifikant häufiger getrunken als in der Deutschschweiz. Die mengenmässige Verteilung des Alkoholkonsums auf die Bevölkerung hat folgendes Bild: Nur wenig Personen sind geringe Verbraucher; mit zunehmender Menge steigt der Anteil der Konsumenten stark an, doch erreicht er schon bei einem immer noch relativ bescheidenen Konsum das Maximum. Bei den nun folgenden Quanten bis zu den sehr extremen Verbrauchsmengen nimmt der Prozentsatz dauernd ab. Dies führt zu einer sehr ungleichen Konsumverteilung, indem jene 10 Prozent mit dem stärksten Verbrauch rund die Hälfte des Gesamtkonsums für sich beanspruchen. Eine operationelle Definition des Alkoholismus ist bei den heutigen Kenntnissen kaum möglich. Mengenmässig gelten für Leberzirrhose durchschnittlich 80 g reiner Alkohol pro Tag als untere Gefährdungsgrenze und 160 g oder mehr als besonders risikoerhöhend. 80 g pro Tag oder mehr trinken 4,1 Prozent und 160 g oder mehr 0,7 Prozent. Die Hochrechnung für die gesamte Schweiz ergibt für die erste Gruppe ca. 200 000 und für die zweite 34 000 Personen. Fast ein Viertel der Konsumenten ist nicht bloss mit den geschmacklichen Eigenschaften der Alkoholika vertraut, sondern ebensosehr mit deren Wirkung. Obwohl die Westschweizer gesamthaft gesehen mehr und häufiger als die Deutschschweizer trinken, bleiben sie in bezug auf die Dosierung pro Gelegenheit auf einem tieferen Niveau. Der Unterschied zur Deutschschweiz ist statistisch signifikant. Dass Alkohol konsumierende Frauen nicht weniger oft als die Männer die Wirkung des Getränks erfahren, überrascht. Männer sind nämlich nach allen verfügbaren Indikatoren die bedeutend stärkeren Konsumenten. Dieser scheinbare Widerspruch löst sich auf, wenn man berücksichtigt, dass die Frauen aus konstitutionellen Gründen (Gewicht- und Gewebeunterschiede) durchschnittlich eine deutlich kleinere Alkoholmenge benötigen als die Männer, um eine bestimmte Blutalkoholkonzentration zu erreichen. Der Zusammenhang des Trinkverhaltens als abhängige Variable mit sozio-demographischen Merkmalen als unabhängige Variablen wurde mittels multivariater Analyse untersucht. Geschlecht, Alter und Einkommen erklären zusammen ein Viertel der Variationen im Trinkverhalten (R=.50). Der Einschluss weiterer Variablen ergab kaum zusätzliche Erklärungskraft (R=.51). Es bleibt der weiteren Auswertung vorbehalten, mit Hilfe von soziologischen Konzepten wie Trinknormen, sozialer Kontext des Alkoholkonsums, Interpretation verschiedener Trinkmuster durch den einzelnen usw. zusätzliche Erklärungen zu liefern.
Type of Medium:
Electronic Resource
URL:
http://dx.doi.org/10.1007/BF01994371
Permalink