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Description / Table of Contents: En résumé les constatations suivantes, importantes au point de vue orthodontique, découlent des expériences de Gottlieb et Orban: 1. Le tissu alvéolaire sain réagit aux surcharges extérieures excessives de façon qu'il ne puisse se produire une occlusion traumatique permanente. Si un groupe particulier ou une seule dent est ainsi surchargée, que ce soit par des obturations, des couronnes ou des bridges gênant l'articulé ou même par des appareils orthodontiques, elle cède ou s'écarte par suite de l'aptitude biologique du paradentium et du proche voisinage dentaire à réagir tant que la force se fait sentir sur elle et jusqu'à ce que l'équilibre articulaire soit établi. Sous des forces minimes ce déplacement s'opère par résorption osseuse régulière du côté de la pression et par apposition régulière du côté de la traction; sous des forces considérables qui écrasent le tissu avoisinant, ce tissu, devenu incapable de vivre, est éliminé par une résorption intense par le tissu environnant demeuré vivace, pour permettre le déplacement de la dent. Après que la force a été rendue inactive par le déplacement de la dent, l'espace péri-dentaire normal et le tissu d'immobilisation de la dent déplacée se reconstituent en général normalement. 2. Une mobilité permanente des dents ne peut jamais se produire primitivement par suite de ces surcharges. Même les appareils orthodontiques engendrant des forces considérables ne peuvent occasionner de paradentose, car le paradentium sain subit une restitutio ad integrum dès la cessation de la force. La mobilité des dents et la pyorrhée paradentaire sont des affections sui generis primitivement indépendantes de la surcharge. 3. Cette aptitude biologique des tissus à réagir atteint son maximum chez les individus jeunes et diminue avec l'âge. Elle constitue le mécanisme le plus remarquable et le plus naturel de protection contre les charges normales ou excessives de l'occlusion. 4. La surface des dents est incomparablement plus résistante à la résorption que l'os alvéolaire; mais cette différence de résistance diminue avec l'âge. Plus l'individu est âgé, plus la racine des dents se résorbe facilement aux points de pression, indépendamment de la résorption osseuse; mais la résorption radiculaire est toujours nettement plus limitée au début que la résorption osseuse simultanée. Mais il existe également une disposition constitutionnelle à la résorption radiculaire qui est indépendante de l'âge. 5. De plus les résorptions radiculaires sont souvent comblées après la cessation de la pression par un dépôt d'os ou de cément dans la cavité de résorption et par une nouvelle couche cémentoïde, ce qui amène une restitutio ad integrum. Le danger des résorptions radiculaires consiste en ce que, dès que la dernière couche de cément est traversée, bien souvent la résorption ne s'arrête pas dans la dentine lors de la cessation de la pression et il peut en résulter des troubles profonds et lointains du tissu dentaire. 6. Au point où s'exerce la pression il peut se produire une synostose entre la dent et l'os alvéolaire. 7. Le voisinage osseux plus éloigné de la dent déplacée est reconstitué en ce sens que la portion alvéolaire qui se trouvait en avant du mouvement est renforcée par apposition osseuse dans les espaces médullaires et à la surface de l'os (dépôt ostéophytique) pour compenser la perte d'épaisseur osseuse due à la résorption. Mais ce renforcement de l'os alvéolaire par réaction fait parfois défaut dans les surcharges latérales, de sorte qu'il en résulte un dommage permanent du bord alvéolaire, qu'il faut considérer comme une lésion grave de la dent. L'os alvéolaire, en arrière du mouvement de la dent, qui serait continuellement renforcé par apposition du côté de l'espace péri-dentaire se résorbe du dehors et en partant des espaces médullaires au point que l'épaisseur originale de l'os est à peu près conservée. 8. La réaction biologique du paradentium se produit tout à fait rapidement chez les individus jeunes. Les premiers signes de résorption osseuse du côté de la pression se montrèrent après 24 heures, et du côté de la traction, les premiers dépôts osseux après 36 heures. Les premières résorptions de tissu dentaire furent observées après 6 jours, et chez des individus très jeunes après 15 jours, tandis que les premiers dépôts ostéophytiques pour renforcer l'os alvéolaire du côté de la pression se produisirent après 10 jours. 9. Dans l'action continue d'une force sur une dent cette force doit être d'autant plus faible que l'action dure plus longtemps, si l'on veut éviter la résorption radiculaire. 10. L'os récemment constitué, qui n'est pas encore calcifié résiste beaucoup mieux à la résorption que l'os ancien calcifié. Il faudra donc, pour cette raison, éviter de suspendre l'action des forces pendant les traitements orthodontiques, parce que pendant ces arrêts il se constitue une nouvelle paroi alvéolaire. Lorsqu'on fait agir à nouveau les forces, le tissu de résorption, se heurtant à la résistance supérieure de l'os alvéolaire nouveau s'attaque d'autant plus facilement à la surface de la dent.

Description / Table of Contents: Résumé Tout autour de la dent maintenue dans sa nouvelle position, l'os alvéolaire se forme, en s'accordant avec les nouvelles exigences statiques. L'appareil de contention présente un facteur statique important; une fois cet appareil enlevé, les tissus entourant la dent se trouvent de nouveau exposés à des excitations de reconstitution nouvelle et peuvent contribuer à la récidive. Le moment biologique le plus important dans la production des récidives est la tendance des tissus alvéolaires à se régénérer. La voie principale de cette tendance passe par le paquet vasculo-nerveux interdentaire. Un autre moment biologique qui facilite la récidive est le déplacement des parties molles de l'alvéole, provoquant des forces de traction de longue durée. La septotomie et la gingivotomie appliquées ensemble ont pour effet: 1. la destruction des voies de régénération 2. la formation d'une union avec la cicatrice osseuse consécutive, et 3. l'arrêt des plus fortes tractions des tissus mous. Du point de vue biologique, la combinaison du traitement orthodontique avec les mesures chirurgicales décrites appliquées pendant la période de rétention, présente un véritable progrès dans la lutte contre la récidive.

Description / Table of Contents: Résumé L'analyse de ces cas qui, dans la pratique, ne sont point rares, nous prouve que nous ne devons pas nous en tenir seulement au schéma thérapeutique biométrique dans le traitement de l'occlusion distale dans la denture permanente. Le rejet de l'extraction se révèle de même comme erroné. Le développement de la base apicale à la mâchoire supérieure est d'une importance décisive. Il dépend de la courbe des dents. Lorsque les follicules dentaires sont en «protrusion», la base apicale reste souvent en retard dans son développement, tandis qu'au contraire, la position inclinée en arrière des follicules favorise le développement prématuré d'une base apicale très grande. C'est ce facteur biologique qui indique le traitement à suivre: dans le cas de base apicale petite, nous devons extraire et ramener en arrière la partie antéro-supérieure, même lorsque l'analyse du profil (par le gnathostat) nous dicte d'amener le maxillaire inférieur en avant. Dans le cas de base apicale grande nous ne devons point extraire, mais ramener le maxillaire inférieur en avant, même si l'analyse du profil — considéré biométriquement — nous montre que le maxillaire supérieur est trop en avant. Les données biométriques doivent passer après les exigences biologiques dans l'intérêt d'un résultat favorable et durable.

Description / Table of Contents: Résumé Classification clinique de la prognathie inférieure: a) d'après la forme: avec un caractère de supraclusion des incisives, sans un caractère de supraclusion des incisives: b) d'après le degré: premier degré: engrènement inverse de incisives avec occlusion neutre, deuxième degré: occlusion mésiale bloquée, troisième degré: occlusion mésiale anatomiquement fixée; c) d'après la partie du maxillaire en cause, ou d'après les rapports craniens: occlusion mésiale, mandibule en avant: d) occlusion mésiale, maxillaire supérieur en arrière; e) Formes mixtes. Genèse: A. La Prognathie inférieure avec un caractère de supraclusion peut se produire sans aucune dysharmonie dans le volume ou la position des maxillaires, lorsque les incisives supérieures font leur éruption dans une position linguale très prononcée et en retard par rapport aux inférieures, de sorte qu'elles se trouvent bloquées dans une position linguale (occlusion bloquée). A la suite d'un mouvement et d'une fonction anormaux du maxillaire, une occlusion mésiale anatomiquement fixée peut se former. L'occlusion bloquée peut cependant exister jusqu'au remplacement des dents et guérir spontanément après la cessation du mouvement anormal. B. La prognathie inférieure sans le caractère de supraclusion est la conséquence d'un manque d'harmonie dans le volume relatif ou dans la position du maxillaire. Ce manque d'harmonie peut être causé par: 1. Avancement héréditaire de la mandibule pendant l'allaitement (occlusion mésiale avec mandibule en avant); 2. Retard du développement du maxillaire supérieur par manque de fonction (trouble dans la respiration nasale, adenoïdes) pendant l'allaitement et la période de la denture caduque (occlusion mésiale avec maxillaire supérieur en arrière); 3. Habitude de proglissement de la mandibule, dû à une hypertrophie amygdalienne; 4. Persistance possible de la prognathie inférieure embryonnaire jusque dans la période de la denture caduque; 5. Flexion ventrale habituelle exagérée de la tête pendant le sommeil. Dans la prognathie inférieure avec le caractère de supraclusion, le manque d'harmonie décrit plus haut peut s'ajouter à la cause primaire, qui est l'emplacement des germes dentaires et donner ainsi naissance à des formes mixtes. Prophylaxie: Assez illusoire en raison de la prédominance des facteurs d'hérédité. Veiller à la fonction nasale normale pendant l'allaitement et la période des dents caduques; ablation précoce des adenoïdes et amygdales, éviter la flexion ventrale exagérée de la tête pendant le sommeil. Traitement précoce: Trois périodes d'âge: 1. jusqu'à la cinquième année: plan incliné et mentionnière. 2. jusqu'au remplacement des incisives et pendant ce temps: débloquage de l'occlusion (par meulage ou surélévation de l'articulé) et mentonnière; dans la prognathie inférieure avec «maxillaire supérieur en arrière» et dans la fausse récidive, arc lingual pour la reconstitution de l'arcade dentaire supérieure; éventuellement traitement par un bloc intermaxillaire également, comme dans le traitement tardif. A tout âge, veiller à la fonction nasale normale, traitement par exercises.