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Description / Table of Contents: Résumé C'est au savant suédois Carl Sandstedt que revient le mérite scientifique d'avoir complété les premiers travaux expérimentaux systématiques sur les modifications tissulaires au cours des traitements orthodontiques et de les avoir correctement expliqués au point de vue histologique. Son travail classique doit servir encore de base à nos connaissances actuelles. Cet auteur a montré, par ses expériences sur des chiens que les déplacements orthodontiques avec utilisation d'une force faible se produisent par résorption osseuse du côté de la pression et par condensation osseuse du côté de la traction, de sorte que la surface extérieure de la dent demeure intacte. L'emploi de forces plus considérables produit un écrasement des tissus mous périodontiques entre la dent et le bord alvéolaire osseux et une nécrose des tissus ainsi écrasés. Ceuxci sont éliminés du voisinage par une résorption qui sape les côtés. Ce processus de fonte attaque également souvent la surface extérieure de la dent. L'axe de version des dents déplacées dans les expériences de Sandstedt, se trouvait au milieu de la racine ou un peu plus près de l'apex. Ces constatations prouvent la valeur, même pour les déplacements orthodontiques, de la théorie de la pression, de Flourens, qui est généralement admise. Le plan d'expériences suivi par Oppenheim engendra des images mixtes, qui, d'après les connaissances de l'époque sur la biologie des maxillaires et les modes d'action des appareils, devaient forcément être mal comprises, et conduire l'auteur à tenir pour erronnées les constatations de Sandstedt, et à prendre pour base, même dans les déplacements orthodontiques la théorie de la transformation osseuse de Wolff. Mais si l'on analyse ces images mixtes au point de vue de notre connaissance actuelle de l'histologie, on n'y trouve aucune contradiction aux constatations de Sandstedt.

Description / Table of Contents: Résumé La direction des incisives caduques varie chez le nouveau-né tant au maxillaire supérieur qu'à l'inférieur, avec des différences d'environ 50° entre une position inclinée en avant (forme en protrusion) et une position verticale (forme en rétrusion) (fig. 2a). Le plateau incisif plat du maxillaire supérieur du nouveau-né présente deux formes de développement, de valeur différente au point de vue biologique: a) Avec des incisives inclinées: la forme biologique plus favorable sans risque de production d'une occlusion basse, précurseur de l'articulé normalement équilibré des incisives avec de nombreux points de contact articulaire (fig. 3); b) Avec des incisives verticales situées encore assez haut dans le maxillaire, avec des follicules des incisives permanentes relativement grands: maxillaire foetal plat, qui peut se transformer en forme à plateau escarpé par déplacement en avant des incisives caduques verticales (fig. 4). Au plateau incisif escarpé de l'occlusion en gradin escarpé et de l'occlusion en couvercle de boïte, correspondent des incisives caduques verticales avec des follicules des incisives permanentes relativement petits et situés haut dans le maxillaire: forme d'occlusion biologiquement défavorable qui prépare l'occlusion basse du maxillaire denté (engrènement bloqué des incisives par supraclusion), et dans les cas extrêmes, la supraclusion (fig. 1, 2b, 5). Les formes d'occlusion prognathe, en tant que formes de maxillaires relativement en retard de développement, présentent aussi d'ordinaire un maxillaire foetal plat (fig. 6). Dans les premiers stades du développement, les follicules des incisives caduques se trouvent bien rangés dans l'arcade dentaire, les uns à côté des autres lorsque la place ne fait pas défaut. Les incisives latérales seules se trouvent placées légèrement du côté buccal par rapport aux autres, tout à fait indépendamment d'un manque de place (fig. 7, 8). C'est pour cela que, lorsqu'une étroitesse se manifeste ultérieurement, ces dents sont prédestinées en premier lieu à sortir entièrement en dehors de l'arcade et presque toujours du côté buccal, tout en présentant en même temps des rotations. Les incisives de chaque côté se trouvent situées provisoirement dans un alvéole osseux commun, ce qui indique leur développement commun et solidaire (fig. 8b, c, 13d). Les formes larges de maxillaires du nouveau-né, avec une arcade dentaire bien rangée, sans manque de place et sans rotation sont l'expression d'un développement intra-utérin libre, avec une croissance harmonieuse des dents et des maxillaires (fig. 9). Les formes larges de maxillaires avec occlusion en gradin escarpé et en couvercle de boîte, avec des incisives caduques très verticales (caractère de supraclusion) présentent souvent même chez le nouveau-né une étroitesse typique de la région antérieure avec rotation des incisives latérales, ce qui caractérise aussi la supraclusion du maxillaire muni de ses dents: stade précurseur de la supraclusion vraie avec une base apicale large et chevauchements des couronnes des dents antérieures (fig. 10). Les petites formes de maxillaires présentent d'ordinaire une étroitesse à la région antérieure comme signe visible d'un trouble précoce dans la corrélation entre le développement des dents et la croissance en largeur du maxillaire (fig. 11, 12). Ce retard dans le développement intra-utérin constitue, par rapport aux nombreux facteurs tant internes qu'externes, qui plus tard entraveront le développement en largeur du maxillaire, un trouble plutôt durable par opposition aux formes larges du maxillaire. L'étroitesse antérieure des dents caduques présente deux types: a) Les incisives latérales sont seulement déplacées du côté buccal, sans aucune rotation (position en marche d'escalier). Cette forme aurait une tendance à se corriger spontanément plus tard (fig. 11, 13a, 14a, 15). b) Les incisives latérales sont déplacées du côté buccal et présentent en même temps une rotation; dans les cas accentués, les centrales prennent part à cette rotation. Cette forme ne semble pas présenter de tendance à la guérison spontanée (fig. 12, 13b, c, 14b). Les canines et les molaires caduques ne sont pas affectées d'une manière typique par l'étroitesse.

Description / Table of Contents: Résumé L'étroitesse de la région antérieure chez le nouveau-né se transmet à la denture caduque. On trouve l'étroitesse du maxillaire contracté (fig. 16a), ainsi que la supraclusion vraie dans la denture caduque. L'étroitesse disparaît presque toujours vers la 5e année, à la suite de l'élargissement du maxillaire qui précède l'évolution des incisives permanentes. Dans tous les cas, ceci se produit par la formation de larges diastèmes physiologiques. L'étroitesse se trouve plus fréquemment dans le maxillaire inférieur de la denture caduque que dans le supérieur (fig. 17, 18). Vu la plus grande résistance du maxillaire inférieur aux influences externes de compression, ceci indique la prédominance des causes internes dans la production de l'étroitesse. Celle-ci se trouve également dans des maxillaires inférieurs dont la partie antérieure est arrondie ou allongée (fig. 17). Les dystopies de la canine caduque n'ont été trouvées ni dans les stades précoces de développement, ni chez le nouveau-né, ni dans la denture caduque. Les molaires caduques présentent les mêmes positions embryonnaires typiques que les molaires et les prémolaires permanentes, mais à un degré essentiellement moindre. Pour cette raison, les dystopies de ces dents sont rares (fig. 19, 20, 21). Les formes isolées d'occlusion croisée bilatérale devraient être au moins en partie attribuées à de fortes versions embryonnaires des molaires caduques (fig. 23). L'occlusion croisée unilatérale serait plutôt la suite d'un traumatisme obstétrical (fig. 22). De même que dans la denture permanente, quelques dents caduques isolées, surtout dans la zone antérieure, pourraient faire défaut par manque de germe (fig. 23). A en juger d'après l'emplacement des dents caduques de côté dans le maxillaire, on peut affirmer que bien souvent (dans 1/5 des cas étudiés) les relations finales des arcades dentaires sont déjà fixées à la naissance (fig. 3d, 19). Dans ces cas, pour que le maxillaire inférieur arrive à l'occlusion neutre de la denture, il ne doit pas s'accroître en avant isolément.

Description / Table of Contents: Résumé Classification clinique de la prognathie inférieure: a) d'après la forme: avec un caractère de supraclusion des incisives, sans un caractère de supraclusion des incisives: b) d'après le degré: premier degré: engrènement inverse de incisives avec occlusion neutre, deuxième degré: occlusion mésiale bloquée, troisième degré: occlusion mésiale anatomiquement fixée; c) d'après la partie du maxillaire en cause, ou d'après les rapports craniens: occlusion mésiale, mandibule en avant: d) occlusion mésiale, maxillaire supérieur en arrière; e) Formes mixtes. Genèse: A. La Prognathie inférieure avec un caractère de supraclusion peut se produire sans aucune dysharmonie dans le volume ou la position des maxillaires, lorsque les incisives supérieures font leur éruption dans une position linguale très prononcée et en retard par rapport aux inférieures, de sorte qu'elles se trouvent bloquées dans une position linguale (occlusion bloquée). A la suite d'un mouvement et d'une fonction anormaux du maxillaire, une occlusion mésiale anatomiquement fixée peut se former. L'occlusion bloquée peut cependant exister jusqu'au remplacement des dents et guérir spontanément après la cessation du mouvement anormal. B. La prognathie inférieure sans le caractère de supraclusion est la conséquence d'un manque d'harmonie dans le volume relatif ou dans la position du maxillaire. Ce manque d'harmonie peut être causé par: 1. Avancement héréditaire de la mandibule pendant l'allaitement (occlusion mésiale avec mandibule en avant); 2. Retard du développement du maxillaire supérieur par manque de fonction (trouble dans la respiration nasale, adenoïdes) pendant l'allaitement et la période de la denture caduque (occlusion mésiale avec maxillaire supérieur en arrière); 3. Habitude de proglissement de la mandibule, dû à une hypertrophie amygdalienne; 4. Persistance possible de la prognathie inférieure embryonnaire jusque dans la période de la denture caduque; 5. Flexion ventrale habituelle exagérée de la tête pendant le sommeil. Dans la prognathie inférieure avec le caractère de supraclusion, le manque d'harmonie décrit plus haut peut s'ajouter à la cause primaire, qui est l'emplacement des germes dentaires et donner ainsi naissance à des formes mixtes. Prophylaxie: Assez illusoire en raison de la prédominance des facteurs d'hérédité. Veiller à la fonction nasale normale pendant l'allaitement et la période des dents caduques; ablation précoce des adenoïdes et amygdales, éviter la flexion ventrale exagérée de la tête pendant le sommeil. Traitement précoce: Trois périodes d'âge: 1. jusqu'à la cinquième année: plan incliné et mentionnière. 2. jusqu'au remplacement des incisives et pendant ce temps: débloquage de l'occlusion (par meulage ou surélévation de l'articulé) et mentonnière; dans la prognathie inférieure avec «maxillaire supérieur en arrière» et dans la fausse récidive, arc lingual pour la reconstitution de l'arcade dentaire supérieure; éventuellement traitement par un bloc intermaxillaire également, comme dans le traitement tardif. A tout âge, veiller à la fonction nasale normale, traitement par exercises.